Selon nos calculs, le tassement observé entre février et mars permet d’ores et déjà d’absorber l’éventuelle hausse des frais d’acquisition que vont pouvoir appliquer les départements.
5 points de base. C’est le mouvement à la baisse qu’ont opéré les taux immobiliers sur 20 ans entre février et mars. Selon Le Partenaire, un emprunteur dans la moyenne peut actuellement lever des fonds à 3,25% contre 3,30% il y a un mois.
Pour un très bon dossier, le mouvement est de la même ampleur avec 3,10% ce mois ci au lieu de 3,15% en février. «Les taux devraient se stabiliser autour des taux de mars 2025 pour toute l’année 2025 », anticipe même le spécialiste du crédit évoquant «une bonne nouvelle pour les emprunteurs».
0,5 point de frais en plus
Cette nouvelle est d’autant plus appréciable que certains acquéreurs vont devoir faire face à une fiscalité accrue. Pour mémoire, le budget 2025 autorise les département à augmenter de 0,5 point leur part au sein des droits de mutation à titre onéreux (les DMTO improprement appelés « frais de notaire »).
À partir d’avril dans certains départements, un achat de 250.000 euros coutera 1.250 euros de plus en frais. Le surcoût sera même de 1.700 euros toutes choses égales par ailleurs si cet achat est financé sur fonds propres pour 40.000 euros et à crédit sur 20 ans pour le reste.
La baisse des taux apparaît donc comme un élément très favorable pour absorber ce surcoût.
Exemple : Prenons le cas d’un achat de 250.000 euros avec 1.500 euros de frais bancaires, 20.000 euros de frais d’acquisition et 40.000 euros d’apport. Aux conditions de février (3,30% sur 20 ans), le financement du solde de 231.500 euros à crédit exigeait de régler une mensualité de 1.318,94 euros.
La hausse des DMTO va accroître le montant à financer (à 232.750 euros). Toutefois avec un taux moyen redescendu à 3,25%, la mensualité sera de 1.320,15 euros, soit quasiment la même. Le surcoût réel ne sera que de 290 euros.
Mieux encore, il suffira de négocier un taux de 3,24% pour absorber totalement le surplus de DMTO avec une mensualité ramenée sous les 1.319 euros.
Source : Olivier Decarre, Le Revenu.
